Intervention en thérapie sociale
Vivre et travailler ensemble : oui (mais) !
Définition de la thérapie sociale
Charles Rojzman, inventeur de la thérapie sociale, la définit comme une psychothérapie du lien qui doit prévenir et guérir les violences, rendant possible la résolution de problèmes complexes par l'intelligence collective et permettant une nouvelle éducation à la démocratie. C’est tout à la fois une nouvelle forme de psychothérapie, une nouvelle éducation à la vie démocratique et un dispositif de résolution de problèmes complexes.
Un peu de philosophie ne fait de mal à personne…
Nous sommes dans une société où l’individu prime sur le collectif et nous avons appris à cohabiter bien plus qu’à vivre ou travailler ensemble.
Nous avons acquis de belles compétences pour mettre des murs là où nous pourrions construire des passerelles, pour poser des étiquettes sur des réalités mouvantes, pour confondre ce qui est du registre des faits de ce qui relève du ressenti et de la projection, pour considérer que les autres sont la cause de nos problèmes et, in fine, pour éviter les conflits et les groupes.
Par peur. Par méconnaissance. Par conformisme. Par confort !
Ces maux sociétaux se manifestent à l’échelle de chaque organisation, de chaque institution, de chaque entreprise qui peinent de plus en plus à faire face à la défiance entre leur base et leur sommet, à limiter les logiques de bouc-émissaire et de victimisation, à lutter contre une forme de dépression sociale et qui tendent, de manière défensive, à se réfugier dans des logiques de production et de performance, de procédure et de rationalisation.
Nous avons à réapprendre à vivre et travailler ensemble. A faire face à nos peurs, à faire tomber les masques et faire vivre les sujets qui sommeillent en nous. Aujourd’hui plus que jamais, nous sommes invités à enrichir nos visions du monde étriquées, enfermantes et sources d’empêchement par de nouvelles croyances, sources de nouveaux possibles :
- N’en déplaise à Saint Augustin, mais comprendre n’induit pas de cautionner.
- Sanctionner un acte (positivement ou négativement) fait grandir quand punir une personne ou un groupe fige et stigmatise.
- L’autorité se gagne bien plus par la congruence et l’estime que l’on porte à soi-même ou que l’on accorde à sa fonction, que par la force ou par le décret.
- Dans un groupe, un individu perturbateur est bien plus souvent le symptôme d’un dysfonctionnement collectif, que d’une problématique personnelle.
Rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir. Rien n’est figé, tout reste ouvert… Le défi est immense et c’est à chacun d’entre nous d’œuvrer de sa place, pour la « reliance » face aux forces de « déliance » en reprenant confiance dans notre pouvoir d’agir. Et comme le passage du « je » au « nous » suppose l’émergence de vrais « je » bien plus que l’entretien d’illusions groupales qui éclatent à la moindre secousse, cette montée en puissance du collectif se fera avec l’émergence d’individus à la fois sujets et acteurs de leur vie et de leur travail et non à leur détriment.
Le chemin sera long. Le chemin sera beau. Et la thérapie sociale est une approche qui peut nous y aider.
Comment faire ?
La thérapie sociale peut s’éprouver selon 2 modes opératoires :
- l’intervention directe par la mise en place de groupes de coopération mandatés pour sortir d’un conflit, opposant des groupes divergents au sein d’un même territoire ou d’une même organisation (entreprise, association, collectivité),
- l’intervention indirecte qui consiste à former des professionnels aux compétences et postures clés, pour devenir facilitateurs de débats conflictuels ou intervenants en situations conflictuelles.
Equipe d’intervenants
Sébastien Weill est intervenant certifié en thérapie sociale. Il a été président de l’association française de thérapie sociale pendant 3 ans. Corinne Marquis est également prête à intervenir sur ce champ.
Nous sommes en communauté de valeur et de vue avec l’Institut Charles Rojzman.