Le sentiment d'(im)posture
Là où croît le danger, croît aussi ce qui sauve.
Hölderlin
Quelques paroles de l'université d'été Relayance
"Pour nous, les universités sont
Un rituel.
Une occasion de partager une préoccupation, des pensées sur le monde ou le métier. L'occasion aussi de proposer des outils concrets
de l'accompagnement et de les présenter à la communauté des personnes que le travail de Relayance intéresse. C'est une façon de célébrer l'amitié qui nous semble nécessaire et joyeuse à la façon de vivre qui nous donne envie. Cette façon d'habiter le temps nous permet de mesurer l'importance de nous rassembler autant que nous le pouvons." Jean Haderer
Depuis quelques années, nous nous réunissons 3 fois par an. Jean nous accompagne dans nos réflexions en tant que dramaturge.
En 2021, nous avons décidé d'ouvrir les matinées de nos Universités à nos clients et partenaires.
Le 8 juillet 2022, 5 personnes nous ont rejoint pour échanger autour de l'imposture.
Voici quelques traces de nos échanges.
L’imposture est une posture
J’ai toutes les raisons pour ne pas me sentir imposteur
et pourtant c’est là et ça me colle à la peau. Je suis
en plein dedans.
L'imposture est une posture, intouchable, dans les corps, les frontières physiques, les hontes.
Il y a des choses dans le fond que je ne mérite pas,
sortir de l’idée que le mal est en moi,
les grandes forces, les névroses galactiques, ne pas les négliger.
SE METTRE DANS UNE POSTURE, PRENDRE UNE POSTURE, ADOPTER UNE POSTURE.
IL FAUT !
Posture et compétence sont un couple indissociable,
posture et compétence de savoir-être ,
être à la hauteur ,
avoir une posture, se la raconter,
se sentir légitime, c’est avoir une sacrée dose de confiance,
je me sentais la petite dans mon petit confort.
Être à la bonne place
Le corps et le spirituel, l’enfance que l’on se trimballe, c'est une quête de sens.
C'est cyclique.
Car il y a des moments où tu te dis c’est bon. Et des moments plus fragilisés, des moments « si tu savais… ». Désolé. Mon métier au début ça n'avait rien à voir avec ce que je savais faire ! Et je l'ai fait quand même, ce qui a en même temps nourri en moi ce sentiment d’imposture.
Essayer, prendre le risque et y arriver
Essayer, prendre le risque d'y arriver,
Essayer, prendre le risque.…
L’environnement direct et la petite voix dans ma tête,
confiance en soi et la confiance que l’on t’accorde,
comme un besoin de validation. De se faire valider,
légitimité et confiance en soi,
le regard positif de la hiérarchie,
la confiance en la vie ou l’épée de Damoclès.
J’ai les compétences mais est-ce que moi j’ai envie ? Où est-ce que je mets mon énergie ?
Le respect, la peur de décevoir, on verrouille. Je devrais dire Je. Je dois dire Je !
C'est une histoire de don, contre-don. Je rends. La chance.
C'est s’entourer des bonnes personnes,
le socle, les enfants qu’on a poussé, la sécurité, mes mentors .
La fierté ressentie,
la fierté ressentie par des personnes en qui j’ai fait confiance.
Pétard tu as 2 pieds gauche ou quoi ? Mais ce n’est pas perdu !
Longtemps je ne me suis pas senti un homme comme il fallait. Féminin ou masculin ? Comment on danse avec quand c’est là ? Qu’est ce que j’en fais ? Comment je dialogue avec la honte qui est là ?
Comme une peur d’être dévoilé. Un moteur aussi. Des jours où je danse et des jours ou je me carapate. Qu’est-ce qui se passerait si on me découvrait ?
Multiplier les auto-validations
Ce que l’on renvoie et ce que l’on en fait.
Des gens réunis là.